Chenilles processionnaires

La chenille processionnaire est un ravageur important spécifique des chênes et des pins. En plus d’occasionner des défoliations importantes sur les arbres, elle est également redoutée pour les urtications qu’elle provoque chez l’homme et chez les animaux domestiques et sauvages, pouvant aller jusqu’au choc anaphylactique.

Le papillon (stade adulte) est gris avec des motifs noirs et des taches blanches. La femelle dépose ses œufs en rangées parallèles par paquets de 150 à 320, formant un manchon gris-argenté. L’éclosion donne naissance à des chenilles qui muent trois fois avant l’hiver. Au quatrième stade larvaire, elles forment un nid de soies volumineux pour passer l’hiver. Les chenilles sont brunes avec des tâches et sont recouvertes de poils urticants.

Chenille processionnaire du pin

La chenille processionnaire du pin est un ravageur important des pineraies d’Europe du Sud. Elle s’attaque à de nombreuses espèces de pins (pin noir d’Autriche, laricio de Corse, Salzman, maritime, sylvestre, pin d’Alep, etc…) et dans une moindre mesure aux cèdres. La chenille processionnaire du pin est responsable de dégâts sur les boisements de pins en forêt, en hiver et au printemps, qui peuvent aller jusqu’à une défoliation massive et un préjudice important surtout aux jeunes boisements.

Chenille processionnaire du chêne

Proche cousine de la processionnaire du Pin, la chenille processionnaire du chêne est spécifique des chênes à feuilles caduques. En France, elle pullule dans de nombreuses régions, de Midi Pyrénées à l’Alsace, en passant par la région centre, Poitou Charentes ou encore l’Ile de France et surtout en région Rhône-Alpes. Présentes en peuplement forestier comme en milieu urbain, les chenilles consomment l’ensemble des feuilles à l’exception des nervures ; la défoliation peut être partielle ou totale.

Risques pour l’homme et l’animal

Les chenilles processionnaires libèrent des soies urticantes contenant des protéines fortement allergènes dont la thaumetopoeine, qui peuvent être responsables de réaction cutanées ou oculaires, comme des plaques rouges accompagnées de démangeaisons et de sensation de brûlure, ou des paupières rouges enflées qui peuvent évoluer vers des lésions plus graves. Dans le cas extrême, la réaction peut aller jusqu’au choc anaphylactique.

A titre d’exemple, en mars 2017, des processionnaires tombées d’un arbre dans une crèche des Bouches-du-Rhône ont conduit à l’hôpital 18 bébés de 1 à 2 ans et 3 adultes.

Les animaux les plus exposés sont les chiens et les chevaux pour qui les propriétés urticantes des chenilles peuvent entrainer des nécroses de la langue, des œdèmes des babines ou encore des vomissements.

Moyens de lutte non chimiques

Il existe plusieurs moyens de lutte efficaces contre les chenilles processionnaires :

  • La lutte mécanique, qui consiste à couper les rameaux qui supportent les nids et à les brûler, reste la plus efficace en cas d’attaque ponctuelle, sous réserve d’équipements de protection adaptés ;
  • La lutte biologique qui consiste à réaliser un traitement insecticide à base de Bacillus thuringiensis kurstaki (bactérie) ;
  • L’écopiège, seul système totalement écologique et efficace contre les processions de nymphoses. Il permet le piégeage en masse des chenilles processionnaires du pin lors de leur descente de l’arbre ;
  • Le piège à phéromone qui permet de piéger les mâles pour éviter la reproduction des chenilles.