

Le frelon asiatique ou frelon à pattes jaunes, Vespa Velutina, est à dominante noire, avec une large bande orange sur l’abdomen et un liseré jaune sur le premier segment. Sa tête vue de face est orange et les pattes sont jaunes aux extrémités. Il mesure environ 3 cm.
Cycle de reproduction du frelon asiatique
Reconnaître un nid de frelons asiatiques
Le nid primaire
Au printemps, la fondatrice (cf. schéma ci-dessus) débute seule la construction de son nid, dans un lieu abrité (auvent, cabanon, abri de jardin, porche de maison etc. ). Il ressemble à une petite sphère de 5 à 10 cm de diamètre avec une ouverture vers le bas : on le nomme nid primaire. Quand ce nid atteint la taille d’un gros melon, fin juin-début juillet, il y a déjà de nombreuses naissances d’ouvrières (cf. schéma ci-dessus). Si l’emplacement ne convient plus à son développement (manque de place ou dérangement), la colonie migre alors très rapidement pour s’installer à la cime d’un arbre ou dans une haie et être hors d’atteinte et de vue.
Le nid secondaire
Ce nouveau nid ou nid secondaire, qui est construit lui aussi en cellulose, aura l’ouverture positionnée latéralement. Il peut atteindre 1 m de diamètre et abriter jusqu’à 1 500 frelons à partir d’août. En septembre/octobre, un nid peut libérer plusieurs centaines de reines. Toutes ne seront pas fécondées (40 %). De plus, il y aura énormément de mortalité durant l’hiver et au printemps. Le nid, par la suite, va péricliter et ne sera pas réutilisé.
Quels dangers représente-t-il ?
Un danger pour l’homme :
Le frelon asiatique n’est pas agressif envers l’homme lorsqu’il est en solitaire. En revanche, lors de l’approche du nid (< 5 m), les attaques peuvent être collectives et virulentes. Le danger est réel lors d’opération de taillage, de débroussaillage, lors de travaux d’élagage ou dans les vergers, dès lors que le nid est relativement bas. Un nombre conséquent d’accidents est encore constaté chaque année.
Un danger pour les abeilles :
Les ruchers situés non loin des nids sont les principales victimes du frelon asiatique. Le thorax des abeilles, riche en protéine, est l’une des principales sources d’alimentation des larves. Cela provoque notamment un stress des abeilles et une vulnérabilité plus grande face aux maladies.
Un risque pour l’environnement :
En plus de s’attaquer aux abeilles, le frelon asiatique consomme également des insectes autochtones utiles (guêpes, mouches etc.).
La réglementation nationale en place pour lutter contre la propagation du frelon asiatique
Le classement du frelon asiatique en danger sanitaire de deuxième catégorie ne constitue en rien une obligation de lutte contre l’espèce. La décision de destruction et les coûts de mise en œuvre incombent au propriétaire du fond sur lequel se trouve le nid.
L’Etat ne prévoit pas à ce stade de participer au financement des mesures de lutte contre le frelon asiatique.
La problématique du développement du frelon asiatique est prise en compte par l’État uniquement pour son impact sur l’activité apicole.
L’Etat, par une Note de Service du 10 Mai 2013 (DGAL/SDSPA/N2013-8082), recommande des actions de surveillance, de prévention et de lutte à mettre en œuvre dans les départements afin de limiter la prédation par le Frelon Asiatique dans les ruchers.
Cette note de service aborde :
- les éléments d’identification de l’espèce
- la lutte par destruction des nids
- le piégeage des ruchers
Source : Fredon Bretagne